Trait-d'Union Magazine

Riccardo NICOLAI, l’auteur italien qui a retracé l’histoire d’ALI BITCHIN

J’ai encore une chose à faire, avant d’abandonner la promenade dans l’histoire avec mon ami Ali. Je dois réaliser un rêve que j’ai fait le 11 octobre 2015 à l’aéroport d’Alger……

T.U : Je vais commencer par une question aussi archaïque qu’importante pour nos lecteurs, qui est Riccardo Nicolaï ?

R.N: Riccardo Nicolai est un écrivain italien de Mirteto di Massa en Toscane. Après des études de littératures étrangères à l’Université de Pise, il exerce le métier de libraire et il anime des ateliers d’écriture créative.

T.U : La scène littéraire algérienne vous a connu par le biais de vos livres qui retracent l’histoire d’Ali Bitchin, Riccardo Nicolaï avait d’autres publications auparavant ?

R.N : Oui. J’ai publié quatre romans auparavant : YAKAMOZ (trois contes de sport); TENEBRE DI PORPORA (Récit historique qui traite l’histoire des ancêtres de ma terre, les fameux guerriers LIGURI APUANI,  habitants des « Alpi Apuane » ; GLINDAR L’APUANO (Histoire des Apuans racontée aux enfants); ERAT OLIM (trois contes sur la culture, les métiers et les traditions linguistiques de ma ville « Massa »)

T.U : Le premier livre consacré à Ali Bitchin intitulé « Ali Bitchin pour l’amour d’une princesse » est paru aux Éditions Koukou en 2017 mais il n’a fait parler de lui que récemment (durant la période du premier confinement en Algérie), comment expliquez-vous cela ?

R.N : C’est inexact. On a parlé beaucoup d’ALI BITCHIN et de ses aventures depuis le mois de décembre 2016, au moment où la scène culturelle algérienne (notamment le Directeur de l’Opéra d’Alger) a appris qu’une pièce de théâtre sur la vie de ALI BITCHIN est mise en scène à Massa… Je suis parti une vingtaine de fois en Algerie, entre 2017 et 2018. J’ai participé au Salon du livre de Tizi Ouzou; j’ai participé au Sila; j’étais invité à des émissions de radio; j’ai animé plusieurs conférences à l’Université d’Alger; j’ai été invité au festival RACONTEARTS à Ait Whabane; le metteur en scène Alberto Nicolai (mon frère) a mis en scène la pièce, dont je vous ai parlé, à Alger; on a tenu des conférences à l’Ambassade italienne à Alger et à l’Ambassade algérienne de Rome; Monsieur l’Ambassadeur Senouci Bereksi est venu à Massa pour inaugurer un monument à la mémoire de ALI BITCHIN. Comme vous pouvez constater, ça a commencé bien avant la période du confinement.

T.U : « Ali Bitchin pour l’amour d’une princesse », « Ali Bitchin : amour et magie de la Méditerranée » et récemment « Io, Emmanuel, servitore di Ali Piccinin » pourquoi vous vous êtes investis à ce point dans le retracement de l’histoire d’Ali Bitchin ?

R.N : Alì est dans ma peau ; il est dans mon âme. On a grandi dans le même village ; j’ai vu son ciel, sa mer ; j’ai respiré ses odeurs et ses parfums. Je ressens qu’une partie de lui vit en moi. J’ai comme une sensation que je puisse jouir de ses joies et souffrir de sa profonde mélancolie.

T.U : Vos livres ont été traduits en français avant d’être édités en Algérie, envisagez-vous d’être traduit en arabe afin de toucher le reste du public algérien arabophone ?

R.N : Oui bien sûr, On prépare la traduction des trois livres.

T.U : Pouvez-vous nous en dire davantage ?

R.N : Je peux vous dire qu’un organisme important nous a proposé de traduire les trois livres en arabe et même en berbère. Pour le moment je préfère ne pas communiquer des détails.

T.U : Pour finir, est-ce que vous comptez visiter l’Algérie très prochainement afin de rencontrer vos lecteurs ou vous allez vous contenter des rencontres virtuelles ?

R.N J’ai encore une chose à faire, avant d’abandonner la promenade dans l’histoire avec mon ami Ali. Je dois réaliser un rêve que j’ai fait le 11 octobre 2015 à l’aéroport d’Alger……

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Interviews

Interviews

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Etudiante en littérature française, originaire de Béjaia, en Kabylie, Yasmina Hamlat, a signé son premier livre sous le titre « DIEU EST MORT », aux mots fignolés qui interpelle le monde. Sorti le 05 janvier dernier aux éditions Sydney Laurent (France), « DIEU EST MORT » est un recueil de quatre nouvelles, qui a pour quête principale la libération de la femme.

La création de mode au service d’une cause

À l’occasion de la journée internationale des droits de femmes, nous vous proposons de découvrir le travail de la jeune créatrice de mode tunisienne Sarah MANAI qui défend plusieurs causes avec enthousiasme et sincérité. Ses créations s’inscrivent dans l’économie de la matière, la consommation, la mise en valeur de la richesse patrimoniale, la promotion culturelle, la recherche du poétique et de l’authentique, l’audace décalé et la sensibilisation à la cause de la diversité et de l’inclusivité dans ce domaine.

Farida SAHOUI, Auteure Algérienne : « À travers l’écriture, on peut se libérer, renaître et avancer »

Elle a toujours vécu la question identitaire comme un souci quotidien depuis son jeune âge, ce qui l’a conduit à la lecture puis à l’écriture et la publication d’articles de presse dans sa langue maternelle. Récemment, après une longue traversée de désert, Farida SAHOUI renoue avec sa plume pour signer deux ouvrages aux dimensions historique et symbolique…
À cette occasion elle a bien voulu répondre à quelques questions :

Femme tunisienne, académicienne et écrivaine : entretien avec Monia Kallel

Par: Amal Latrech est doctorante en littérature française qui consacre ses recherches à l’écriture de femmes et au discours paratextuel. Elle s’intéresse, également, à l’égalité femme-homme et au militantisme politique et social. Elle est diplômée en pédagogie du Fle de l’université de Rouen et enseigne le français langue étrangère à l’institut français de Tunisie.

Interview avec Rochelle Potkar

Rochelle Potkar est poète et nouvelliste. Elle est l’auteure de Four Degrees of Separation et Paper Asylum – sélectionné pour le Prix littéraire Rabindranath Tagore 2020. Son film poétique Skirt a été très remarqué. Son recueil de nouvelles Bombay Hangovers vient de paraître. La nouvelle « Honneur » est extraite de ce livre.
Rochelle a été en résidence d’écriture aux États-Unis en 2015 dans le cadre de l’International Writing Program en Iowa. Elle obtenu en 2017 la bourse d’écrivain Charles Wallace de l’Université de Stirling en Grande-Bretagne. Elle a fait des lectures de ses poèmes en Inde, à Bali, aux États-Unis, à Macao, en Grande-Bretagne, à Hong-Kong, en Hongrie, au Bangladesh et en Côte d’Ivoire.
https://rochellepotkar.com

Sur le chemin de Hadia Decharrière: écrire pour partir

Dans ce troisième numéro du magazine culturel Trait-d’Union traitant des femmes qui écrivent aujourd’hui, j’ai choisi de vous faire découvrir le parcours d’une jeune romancière d’expression française dont le parcours est d’une beauté toute particulière : Hadia Decharrière. Née au Kuwait de parents syriens, française d’adoption et d’amour, la jeune écrivaine est diplômée d’un doctorat d’État en chirurgie dentaire en 2004 et d’une licence en psychologie de l’Université René Descartes Paris V. Elle a à son actif deux romans et le troisième est en cours de réalisation. Le premier s’intitule Grande section paru aux éditions JC Lattès à Paris en 2017 et dans lequel elle nous fait voyager dans son passé en relatant une partie intéressante de sa vie en nous permettant ainsi de découvrir, avec elle, les souvenirs de son enfance marquée par le mouvement, le changement, les déplacements entre la Syrie et les États Unis et surtout par la mort de son père quand elle a, à peine, six ans. Arabe (2019) est le titre de son deuxième roman paru chez la même maison d’édition après deux ans. Une histoire qui nous dévoile la journée d’une jeune blonde aux yeux bleus, parisienne comme notre romancière, qui se réveille du jour au lendemain en parlant parfaitement arabe, en pensant en arabe et en ayant tout un mode vie imprégné par la culture arabe. Dans un mélange de peur et de fascination, le lecteur suivra la narratrice dans sa quête identitaire et dans son enjeu polyphonique et son jeu d’interférence!
Si vous ne connaissez pas encore Hadia Decharrière, ou pas assez, venez découvrir avec moi comment elle a répondu à mes questions sur son expérience dans l’écriture et quelles étaient ses conseils pour les autres jeunes écrivaines d’aujourd’hui !

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Lynda-Nawel TEBBANI est l’auteure de deux romans « L’éloge de la perte » et de « Dis-moi ton nom folie », mais elle est également Docteure et Chercheure en Lettres. Ses travaux exceptionnels se consacrent à « l’algérianité littéraire » et à « l’algérianité artistique ». Elle a accepté de répondre à ces quelques questions pour « Trait-d’Union » et nous l’en remercions vivement.

MAAMAR LARIANE, ÉCRIVAIN : « Il faut des tentatives plus hardies pour faire aimer la lecture »

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