Trait-d'Union Magazine

L’exil, les mots et l’imaginaire dans Nos Silences, de Wahiba Khiari

Nos Silences, roman de Wahiba Khiari, est bien plus qu’un texte sur les silences, c’est un texte qui se donne pour mission de les faire taire : il les percute de plein fouet et les brise. C’est un roman sur la peur qui gronde, sur les sanglots qui nous parviennent des tréfonds de la tragédie : les sons terribles de la décennie noire qui terrasse l’Algérie dans les années 90.  Dans Nos Silences, la narratrice fait taire tous les silences : ceux du deuil ensevelis dans l’oubli, les cris des viols enfouis dans la honte, et « les bruits de la vie » (p.29) interdits aux jeunes filles. Ce livre est écrit dans la douleur, celle du souvenir, mais aussi celle de l’exil. Dès les premières pages, on assiste avec la narratrice à l’épreuve du départ. Le roman s’ouvre sur l’exil, sur la question de l’ailleurs, de l’appartenance de la narratrice à cet espace de la marge, de l’entre-deux : de l’ici et de l’ailleurs. Le corps est ici – dans la terre d’accueil, la Tunisie – mais le cœur est ailleurs, le cœur ne quitte pas l’Algérie : « pourtant, depuis que je suis ici, j’ai mal à mon pays. Je souffre par le corps et par l’esprit d’une affection chronique, une douleur invétérée. » (p.35). C’est ainsi qu’on rencontre le je « marginalisé ». C’est un je rescapé, mais fragilisé,qui vit dans la marge, qui se réfugie dans les frontières, qui quitte son pays sans le quitter tout à fait. « La marginalité » du je est d’abord celle de l’éloignement dans l’espace, ce qui lui procure un sentiment d’étrangeté, et s’en suit un sentiment de culpabilité, que seule l’écriture arrive à calmer. En effet, l’exil et l’écriture seraient indissociables. Toujours au début du roman, la narratrice explique que le voyage est la voie qu’elle emprunte pour retrouver sa voix. Elle a eu besoin de se perdre pour se retrouver enfin dans l’écriture. Elle compare donc l’expérience de l’exil à l’expérience de l’écriture. La feuille blanche, l’espace neutre de la liberté, les mots qui s’y étalent représentent pour elle un premier exil, une première « marginalité » : écrire c’est briser les silences imposés ; partir, par ailleurs, c’est choisir la vie et dire non au ‘pays où l’on se mourait’ (p.13). On assiste ainsi à l’entrecroisement de deux marginalités : celle de l’écriture qui défie la blanche immaculée et celle du départ, qui brise les frontières, les redessine et les redéfinit.  Dans Nos Silences, Wahiba Khiari adopte un style irrégulier, des parallélismes entre un je qui se raconte dans le présent de l’écriture, et un « Elle » qu’elle ancre au passé du souvenir. Elle nous fait plonger dans un monde où se confondent non seulement les pronoms et les narratrices, mais aussi les temps, le réel et l’imaginaire, et enfin le soleil qui brûle et le soleil qui détend. Nos Silences n’est pas un « miroir qu’on promène le long d’un chemin »[1], Nos Silences est un miroir fragmenté qu’on promène le long d’un orage. Il n’y a pas de chapitres dans le roman de Wahiba Khiari. La linéarité n’y est pas respectée. Le style se veut marginal, à contre-sens ou à contre-courant. Une écriture à la marge du genre lui-même. Tout y est réinventé, le lecteur est confronté à des hauts et des bas tout au long de la lecture. On fait l’expérience d’une écriture du soubresaut, l’ascenseur émotionnel prend les personnages et le lecteur en otages. Ce style fragmentaire, qui mime la brisure de la séparation, la déchirure de l’éloignement, permet à la narratrice de briser la distance géographique et de retrouver son pays par le biais de l’écriture. Par ailleurs, cette écriture polyphonique qui réunit plusieurs voix, permet à la narratrice de contourner les silences imposés aux femmes algériennes, qui ont longtemps porté le fardeau des tabous inventés pour les soumettre, et qui ont longtemps refoulé les traumatismes d’un passé violent qu’elles n’ont jamais enterré. L’invention de l’alter-ego féminin, du « Elle » vient donc libérer la narratrice du poids du silence qu’elle partage avec ses sœurs algériennes : « Elle, le « je » dissimulé derrière mes peurs. Je lui échange les siennes contre un peu de vie. Mon écriture contre son drame, mes jours contre ses nuits. Je lui cède les mots pour libérer sa vie. Je lui donne la parole pour rompre mes silences (p.28) ». C’est cette libération à travers l’écriture qui confère à la narratrice son statut de femme marginale. Elle prend un risque en prenant la parole pour tuer les silences. A défaut de pouvoir faire parler toutes les femmes, elle invente des personnages féminins, à qui elle fait subir ce qu’ont subi les Algériennes pendant la décennie noire. Ces voix fictives résonnent avec celles qui ont été tues ou arrachées à la mémoire collective. Wahiba Khiari décide ainsi de raviver les démons du passé, elle rappelle à la vie les femmes enlevées par les usurpateurs de l’Islam, et les jeunes filles « sacrifiées sur l’autel des fantasmes masculins » (p.106). Elle raconte leur histoire presque oubliée, enterrée pour céder la place à la honte. Elle refuse leurs silences. Elle réinvente leurs souffrances, les arrache à la terre de l’oubli, rafraîchit les mémoires : on entend les cris des fillettes qu’on viole, des jeunes filles qu’on mutile, on entend les silences des mères qui pleurent sans bruit et qui prient sans mots. C’est un texte qui écrit la douleur, qui fait remuer le couteau dans les plaies. C’est un livre enfin, tâché de sang, qui fige le sang, qui crache la violence, rappelle le crime et accuse les criminels. C’est un roman qui dérange ceux qui veulent oublier, et ceux qui veulent pardonner. C’est aussi un roman qui dérange ceux qui musèlent les femmes en privilégiant des pratiques ancestrales patriarchales. La narratrice veut dévoiler tous les secrets enfouis dans la tombe du corps féminin qui se voile. Elle n’épargne aucun détail : des plaisirs de la chair aux plaisirs de l’amour. Elle se situe ainsi à la marge du socialement et du moralement correct : d’abord parce qu’elle est femme et qu’elle écrit, ensuite parce qu’elle écrit sur les femmes, sur leurs frustrations et leurs désirs ; et enfin parce qu’elle écrit dans la langue de l’Autre, la langue de la France dont les crimes ne sont pas oubliés en Algérie, la même langue, qu’elle utilise parfois, pour prier : « Je me sens tellement plus proche de Dieu quand je Lui parle sans contrainte de langue (p.61). Cette vision du spirituel qui la place ainsi en retrait, à la marge, du collectif, du groupe, vient confirmer la singularité de la narratrice, qui défie toutes les contraintes du langage, à l’oral, comme à l’écrit, qui choisit d’épouser son trilinguisme (on apprend au début du roman qu’elle enseignait l’anglais) et d’user ainsi de toutes ses langues, pour se libérer des chaînes inventées par les hommes. Rien n’arrête le je qui réussit à braver ces lois inflexibles grâce aux mots. Et même quand l’écriture n’est pas disponible pour la narratrice, elle trouve une autre alternative pour se libérer du fardeau des tragédies qui la rongent. En effet, quand ce n’est pas le voyage, quand ce n’est pas l’écriture, c’est l’imaginaire qui la soulage.

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Les silences imposés ont marqué la narratrice, qui à chaque retour au passé, à chaque voyage dans le souvenir, nous rappelle avec amertume une époque où il lui était impossible de dire, et interdit d’écrire : « J’écris « dans mon cœur » (…). Ici, on a peur des mots, surtout ceux qui nous viennent d’ailleurs, on les chasse, les brûle, puis on les remplace par le silence » (p.54-55). Il lui fallait donc trouver une autre alternative, pour chasser la peur qui étrangle et les maux qui étouffent. Elle décide donc de s’inventer un monde imaginaire, qui s’ouvre à elle quand elle ferme les yeux. Et elle-seule en possède la clé. L’univers de l’imaginaire a précédé l’écriture dans la vie de la narratrice. Elle procède de la même manière quand d’autres bonheurs lui sont défendus, y compris le plaisir d’aimer. En effet, quand elle vit l’expérience de l’amour, elle refoule ses sentiments et elle écrit des lettres « dans [son] cœur » sans jamais les envoyer : « il restera en moi, le long texte ; jamais lu, jamais récité, jamais appris, juste rêvé » (p.65). Cette écriture silencieuse qui se trame en silence, devient ainsi un premier refuge, un premier exil pour un je qui peine à extérioriser ses pensées profondes. La narratrice se barricade dans ce monde parallèle du rêve, qui favorise cette écriture sans mots. Elle se construit des murs imaginaires que personne ne peut détruire, que personne ne peut brûler, une marge inaccessible : la toute première peut-être, avant l’expérience de l’écriture réelle, avant l’expérience de l’exil. Wahiba Khiari se réfugie dans ces espaces de l’entre-deux mondes, du double voyage et des voies/voix qui s’entremêlent, pour accéder à l’ultime liberté : celle de pouvoir enfin briser les silences, et faire du bruit au seuil de son pays.

Samar Miled, Duke University

Samar Miled

Samar Miled est née en Tunisie en 1991, elle a fait ses études à l’Ecole Normale Supérieure de Tunis et a obtenu son diplôme d’agrégation en langue, littérature et civilisation française en 2015. Elle a enseigné à Tunis et à Chicago, et elle poursuit actuellement un doctorat en études francophones postcoloniales à Duke University aux États-Unis. En décembre 2020, elle publie son premier livre, Tunisie Sucrée-Salée.

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Directeur de la publication de Trait-d’Union magazine. Membre fondateur, Ex-président et actuel SG du CLEF Club Littéraire de l’Étudiant Francophone de l’université de Chlef. Journaliste et chroniqueur à L’hebdomadaire LE CHÉLIF. Membre du jury étudiant du Prix Goncourt choix de l'Algérie 1ère édition. Enseignant vacataire au département de français UHBC.

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