MAGANI traduit vers l’italien
Le roman « Scène de pêche en Algérie » du romancier et universitaire Mohamed MAGANI à été récemment traduit et publié en Italie.

Sorti en 2016 aux Éditions Dar El-Gharb, « Scène de pêche en Algérie » est le troisième roman de l’auteur, après « Esthétique de boucher » et « Un temps berlinois », à être traduit vers l’italien par Sara RICCI et publié en Italie aux Éditions besa muci
Présentation du livre :
Quand les nouvelles s’imbriquent en un roman éclaté en une étonnante histoire archétype de l’Algérie profonde et ses humbles hommes et femmes.
Un immeuble « réhabilité », avec voisins et voisines, un pêcheur, Ahmed, et un oued, presque asséché, dans un village oublié du temps et du monde, ça donne envie de continuer à remonter le filon et voir où finit-il. Tel est le roman de Mohamed MAGANI où s’entrecroisent caractères exécrables et humeurs gueule de bois, jalousies et épieurs à tout bout de champ ; mais aussi préoccupations écologiques et conscience de l’atteinte à l’environnement. Le tout rafraîchi d’un humour à l’algérienne et de la naïveté des petites gens du pays profond.
Un prisonnier féru de peinture
Trent-sept nouvelles [rien que ça !], qui peuvent être lues séparément, mais qui sont liées, en abîme, par un fil conducteur invisible mais dont le lecteur imagine et veut suivre. Et c’est Ahmed le pêcheur, le personnage principal, qui incarne le filon par son appât et l’hameçon. Mais qui incarne aussi « l’antithèse » de l’homme ordinaire. « Ahmed le pêcheur vivait et pensait la pêche comme un prisonnier féru de peinture songe ligne de fuite…/… Action et contemplation, la pêche l’extirpait de la famille, de ses semblables et du voisinage des envieux. Ces derniers ne lui laissaient guère de répit. Par leur faute, il circulait à son sujet toutes sortes de racontars qui réduisaient son art à des influences d’ordre surnaturel, à des produits de charlatan ou à un attirail peu orthodoxe.
Un roseau et le ver de terre
« L’as des pêcheurs semait à tout vent qu’il n’utilisait rien d’autre qu’un roseau et le ver de terre, appât universel. Les envieux en voulaient inséparablement à l’homme d’être si verni et à l’oued de se montrer si généreux en lui offrant ses plus grosses créatures. » Page 109.
Ce livre est à lire. Il est aussi à rééditer dans une meilleure impression graphique. Car ce roman peut être un support didactique pour les étudiants en lettres françaises quant à leurs recherches des différentes stylistiques de la littérature.
Présentation de l’auteur :

Après des études à l’université d’Alger et à l’université de Londres, Mohamed Magani a enseigné de 1985 à 1995 au Centre national pour la formation des enseignants et à l’université d’Alger.
De 1995 à 1999, il est écrivain en résidence à Berlin. A cette époque, il est invité aux Journées littéraires de Mon-Dorf (Luxembourg, 1997).
Son premier roman « La faille du ciel » (1983), Grand Prix Littéraire International de la Ville d’Alger, porte dans ses mots les ruines de sa ville natale, détruite deux fois (1954, 1980) par le séisme.
Romancier et nouvelliste, il est membre du Comité Exécutif du PEN International (Association mondiales des Écrivains) en 2005.
Rédaction