Trait-d'Union Magazine

Le patrimoine qui part et qui témoigne !

La notion du patrimoine a longtemps été rattachée aux domaines de l’architecture et des arts en général. Cependant, depuis peu, la littérature est au cœur de ce rattachement patrimonial. En effet, contes, mythes et légendes, constituent désormais un patrimoine littéraire universel. Mais également, les œuvres littéraires font aussi objet de transmission culturelle et de savoir humain. Si aujourd’hui nous avons eu l’idée de consacrer tout un numéro à la relation entre le patrimoine et la littérature, c’est parce que nous avons constaté que le monde actuel est en perpétuelle évolution humaine. D’ailleurs, d’un point de vue scientifique, les études post-coloniales partent du constat d’analyse que le ¾ de la population terrestre, a vu sa vie modelée grâce aux mouvances culturelles. Ces dernières ne sont pas anodines, leurs traces sont visibles dans les écrits littéraires. Dans un contexte pandémique, nous avons eu besoin de retrouver l’humain en dehors de son appartenance géoculturelle, alors quoi de mieux de le rappeler par le biais de la littérature ? L’œuvre littéraire, nous fait comprendre que finalement l’humain est partout pareil. Chose que nous pourrons observer par exemple dans le conte, celui-ci peut avoir plusieurs réécritures, et cela, en s’adoptant à une société bien précise.

Dans le projet de « Trait d’Union Magazine », j’y ai figuré dans le tout premier numéro, où j’ai exposé mon point de vue concernant La littérature algérienne et sa place au sein de la société algérienne. Pour ce numéro, j’estime que je ne me suis pas vraiment éloignée de ma première contribution, si ce n’est que je l’ai approfondie. En effet, au cours d’une discussion avec le directeur du magazine Abdelhakim Youcef ACHIRA, je lui ai proposé l’idée du patrimoine et de sa relation avec la littérature. Il a tout de suite été favorable. L’idée a germé et nous constatons que suite aux articles reçus, bon nombre de personnes se sont vues touchées par le sujet. Ainsi, pour ce 4e numéro intitulé : Littérature & Patrimoine : une dichotomie pour une culture immortelle, dont la base repose sur la littérature, les arts et le patrimoine : critiques littéraires, cinéma, et essais. Les thématiques sont nombreuses et variées. Partant de la littérature orale, en passant par le cinéma, les contributions sont toutes intéressantes les unes que les autres. Abordant ainsi, les mouvances identitaires, la transmission culturelle, l’hybridité, le vivre-ensemble, et bien d’autres thématiques. Des problématiques abordées avec simplicité et finesse. Grâce à ce numéro, nous avons souhaité soulever certaines interrogations, que chaque lecteur pourrait prendre part dans les articles proposés. Bien entendu, le présent numéro reste un travail modeste, mais dans lequel nos collaborateurs se sont exprimés avec cœur et ils y ont mis de leur sien afin de satisfaire la curiosité de nos très chers lecteurs.

Découvrez le numéro tout entier sur la plateforme #calaméo

Éditos

Éditos

Là où je fais identité

Lorsque nous pensons à l’identité, c’est l’image d’une chrysalide qui s’impose à nous. La métamorphose animale de l’insecte qui mue et se développe jusqu’à atteindre son état final nous invite en effet à repenser les contours de notre identité humaine. Nous…cet être doté d’une conscience qui se transforme et se construit en se définissant à travers ce qui est communément appelé ; l’identité.

Appels d’ères

Certains sujets sont comme les saisons, ils reviennent régulièrement, espérés et toujours enrichis de nouvelles expressions. Celui qui nous concerne ce mois-ci, et plus précisément le 8 mars, en l’honneur de « la Journée internationale des Droits de la Femme », vient de recueillir comme dans le précédent numéro de « Ana Hiya : La femme maghrébine, droit dans […]

Édito 2 « Ana Hiya », mon nom est Horra

Quand j’ai été sollicitée pour écrire l’édito de la revue « ANA HIYA », j’ai accepté animée par un sentiment d’honneur et d’enchantement. Je n’ai jamais imaginé que j’aurai le trac devant ma feuille et mon crayon, un trac comme celui que je vis avant la représentation, pendant les minutes interminables dans les coulisses à peine éclairées, […]

Sont-elles dangereuses ?

Longtemps considérée comme le sanctuaire des hommes, l’écriture a été, pendant des siècles, une activité exclusivement masculine. Jusqu’à une époque toute récente, les femmes ont été exclues de l’espace scriptural. Et pour cause ! Traditionnellement invitées à la discrétion, volontairement invisibilisées et reléguées aux tâches domestiques, celles-ci étaient maintenues dans un état de dépendance intellectuelle, doublée d’une injonction au silence. Leurs voix n’étaient pas les bienvenues, c’est ce qui explique pourquoi l’histoire littéraire occulte un grand nombre d’entre elles.

Note d’intention

Il est des sujets qui mobilisent l’attention générale de tout citoyen par la nécessité et l’urgence d’apporter une réflexion sur ce qui en 2021 pose encore problème dans la majorité des sociétés. Les droits fondamentaux de l’individu résultant des principes d’égalité de l’Homme au sens large, soit des deux sexes et ce, dans tous les […]

Femmes à l’horizon toujours!

Quel bonheur – et quel honneur –, d’ouvrir ce nouveau numéro de Trait d’Union consacré aux femmes ! Je vis cette sollicitation comme la continuation d’années pleines, lumineuses et actives, dans les nombreux articles écrits sur ce sujet et dans les deux groupes de femmes auxquels j’ai appartenu (1984-1994) : « Présences de femmes » et « le groupe Aïcha ». Ils ont été un lieu où il était possible de parler, d’écrire et de penser en dehors des sentiers balisés par leurs publications et leurs débats. Le second a choisi le « marrainage » des Aïcha-s, tout en participant à des actions et table-rondes dans une société en pleine effervescence. Son petit manifeste… avec ces références : « Aïcha Vivante. VIVANTE comme Aïcha Bent Abi Bakr… Aïcha Bent Talha… Aïcha al-Mannubiyya… Aïcha Laabo… Aïcha Kandicha… Aïcha Radjel,…»

L’Afrique au cœur

La géographie de l’Afrique inclut toutes les régions de ce vaste continent et non pas deux Afriques : Afrique noire et Afrique blanche. En effet, l’Afrique peut être à géométrie variable selon les périodes historiques, selon certains points de vue et positions idéologiques. Durant la période coloniale les puissances colonisatrices séparèrent délibérément l’Afrique en deux : l’Afrique sub-saharienne et l’Afrique du nord, avec à l’esprit la devise « diviser pour régner ».

Les 3 D

Notre entrée en matière nous oblige d’abord et avant tout à convenir que nous vivons dans un monde en perpétuelle évolution. Un monde où la raison du plus fort est toujours la meilleure. Cette raison du plus fort s’explique par la capacité de toute nation d’axer son existence sur les fameux « 3 D » […]

Un pour tous, tous pour un…

La ligne éditoriale est en principe la clé de la cohérence d’un magazine et sa marque de fabrique. Certes ! Poser cette première pierre à l’édifice oblige à mesurer l’ampleur du dessein. Difficile de fixer arbitrairement des choix et des objectifs littéraires et culturels, quand le flux ininterrompu de l’actualité qui s’y reflète, se confond […]


TU N°4 Littérature & Patrimoine

Numéros

Une image, un portrait d’une autre société

Le cinéma est un médium artistique qui a gagné sa légitimité en tant qu’art pendant les années 40 et 50. Avec des théoriciens comme le français André Bazin, avec des articles comme Caméra-Stylo ou avec des artistes comme les réalisateurs de néo-réalisme italien pour le cinéma. Il est à rappeler qu’avant cette légitimation, le cinéma était considéré comme un moyen de divertissement. Chose qui explique pourquoi dans certaines bibliothèques, les livres sur le cinéma sont classés dans la même catégorie avec les livres sur les cirques.

Sauvons nos fontaines: La Casbah d’Alger s’en va à vau-l’eau

« Il y a deux villes dans Alger : la ville française qui occupe les bas quartiers et se prolonge aujourd’hui sans interruption jusqu’au faubourg de l’Agha ; la ville arabe, qui n’a pas dépassé la limite des murailles turques, et se presse comme autrefois autour de la Casbah, où les zouaves ont remplacé les janissaires. »
Extrait d’Eugène Fromentin, « Une année dans le Sahel », (1858)

La littérature entre vecteur de patrimonialisation et objet patrimonial

Littérature et patrimoine, ces deux vocables, à priori, appartenant à deux sphères distinctes, sont fortement unis par un lien « consubstantiel » ; le conte, genre littéraire immémorial, s’appuie fondamentalement sur des mythes et des légendes faisant partie du patrimoine culturel. Par ailleurs, les créations littéraires, de toutes époques, transmettent en filigrane tout un héritage aux générations futures.

Le parler algérien et la littérature

Le parcours bruyant du parler aveugle : Historiquement, les anthropo-linguistes et les philologues qui s’intéressent aux anciens langages humains pensent que c’est le Berbère qui couronnait l’espace langagier oral en Afrique du Nord pendant l’ère antique. Ces chercheurs ont du mal à localiser cette langue dans le temps, mais le comptage chronologique effectif remonte à l’apparition […]

LA LITTÉRATURE, UN ART MAJEUR !

Je reste dans l’incapacité de délacer mes souvenirs d’un certain passage télévisé de Serge Gainsbourg, plus précisément dans l’émission animée par Bernard Pivot : Apostrophes.
Le chanteur poète comme à son habitude provoqua une vive altercation avec un autre invité. L’origine du désaccord provenait du fait que Gainsbourg s’était désigné comme étant un artiste mineur et non pas majeur tel que ceux qui œuvraient pour les autres arts et notamment : la littérature !


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