Trait-d'Union Magazine

Imèn Moussa de chrysalide en papillon

Paris, avril 2021. Le confinement est toujours là et j’ai pris mon avion pour quitter la Tunisie.

Sur les quais de la Loire, je donne rendez-vous à deux amies qui me sont chères. Dorra Mahjoubi et Imèn Moussa.

Dorra Mahjoubi fut une rencontre virtuelle -elle exposait à la galerie Lalalande – et depuis lors, s’est installée une estime mutuelle et une complicité qui nous a fait revenir sur les terres de ses ancêtres keffois, à Noël, il y a deux ans, déjà. Ce petit bout de bonne femme avait alors donné une « conférence de Presse » improvisée en pleine citadelle du Kef à nos accompagnateurs (des policiers inquiets pour notre sécurité) et un récital, face au soleil couchant, à Sidi Bou Makhlouf.

À l’époque, je ne connaissais pas Imèn Moussa. Mais c’est en voyant la couverture de « Il fallait bien une racine ailleurs » – publié le 19 juin 2020 aux éditions L’Harmattan, une reproduction d’un des portraits élaborés par Dorra Mahjoubi dans le cadre de son projet « Madame Salammbô » que je compris que ces deux jeunes femmes, l’une poétesse et écrivaine, l’autre artiste et poétesse avaient elles aussi tissé des fils invisibles et forts, de ceux qui relèvent de rencontres et non de coïncidences. Elles créent ensemble « les rencontres sauvages de la poésie », qui réunissent des poètes et musiciens de la diaspora arabophone tunisienne en île de France.

Imèn Moussa apparaît la première, auréolée de sa chevelure flamboyante, l’air juvénile dans sa robe à fleurs et l’on se fait de grands gestes à travers nos masques, nous qui ne nous sommes jamais vues. C’est une jeune femme aérienne en laquelle réside une grande force.

Imèn Moussa, raconte-nous. Et Imèn nous raconte, des histoires sensibles, des histoires sensuelles, qui circulent entre les interdits et les non-dits. En poésie, bien sûr. Parce que la poésie s’affranchit des règles, nous affranchit de Descartes, nous réconcilie avec la sensation, nous fait supporter le tragique, nous fait finalement savourer les mots au plus près.

Imèn Moussa, poétesse de langue française, est née en Tunisie où son enfance a été bercée dans la grande maison familiale par les histoires magiques et mythiques sur lesquelles sa grand-mère brodait oralement chaque soir pour ses petits-enfants. C’est là qu’elle a commencé à aimer les mots et à inventer des poésies pour jouer avec eux. Plus tard, elle s’est mise à lire avec frénésie et à découvrir les textes des écrivains-poètes. Plus tard encore, lors de son parcours universitaire, elle a étudié les littératures du monde francophone. Elle y distingue les auteurs qu’elle nomme les « incontournables », les « formateurs » , classiques ou contemporains , européens , maghrébins et africains . Il y a aussi celles et ceux qui, dit-elle, lui ont ouvert le chemin de l’écriture, qu’ils soient des Caraïbes et des Amériques, de l’Afrique, du Machrek et du Maghreb où elle se reconnaît particulièrement. C’est la musicalité de leurs écritures qui les privilégie pour elle. Ces écrivains du Monde ont à l’évidence renforcé son désir d’ailleurs, sa motivation de parcourir le vaste monde, à la rencontre de ceux qui l’habitent et de ceux qui voyagent volontairement ou mus par une urgente nécessité.

Pour Imèn Moussa, qui a toujours écrit des textes pour elle-même et avec une grande pudeur, la poésie est une forme derrière laquelle on peut se cacher, parler de ses émotions en les tenant à distance. Et puis, on est dans l’instantané, dans une « étincelle de réflexion », dit-elle. Elle s’est emparée d’une forme désuète, délaissée que le retour au slam a remis à la mode. « Avant la poésie était dans les livres » dit-elle.  Maintenant, on peut associer la poésie au digital par le moyen de capsules vidéos et les mettre en scène. C’est cette scénographie qui fera que le lecteur ira vers le recueil.  Un pont, une bande passante entre la capsule vidéo et l’écrit. Pendant le confinement de l’année 2020, cette poétesse, dont le voyage est un mode de vie, qui revendique une « identité nomade » et pratique le couchsurfing pour être au plus près des personnes habitant dans les pays qu’elle visite, est derrière sa fenêtre.

Elle dit « La plupart de mes poèmes sont nés de ces avalanches de rencontres, d’aventures, de villes, de désolations et de paysages qui m’étaient donnés à voir ». Chaque semaine, elle fait un voyage intime. Elle crée « ConfinoImani ». Chaque semaine, elle livre sa chronique d’une voyageuse enfermée.

C’est ainsi que le fondateur de O.Z Productions la remarque.  Et il achète le livre. « C’est bien de travailler avec quelqu’un qui est sensible à la poésie », dit-elle avec douceur. Ensemble ils « encapsulent » « pour un dernier aveu », ainsi que « les ailes déployées ».

 Je n’aime pas beaucoup le terme « capsule » mais, quelque part, il évoque aussi la lampe d’Aladin d’où surgira le djinn qui se mettra à parler. Ces capsules sont simples, de formats courts. Cela nous rappelle aussi que la poésie est aussi une tradition orale et qu’à travers le virtuel, on arrive, finalement à tout lier. L’oral, l’image, la musicalité des mots ; les lieux, l’écrit …

De fil en aiguille, et de poésie en voyages, une œuvre se forme, le fruit de cinq années d’écriture. « Souvent, lorsque je photographie un visage ou un paysage, j’écris. Quand j’ai vu que j’avais des personnes qui me suivaient sur les réseaux sociaux, cela m’a conforté dans l’idée que le lectorat aime associer l’image à un texte ». 

Peu à peu sous nos yeux se dessine une nouvelle femme qui se dévêt de la posture réservée de ses débuts pour s’affirmer, flamboyante et conquérante, sans pourtant abandonner ses intimes convictions et son engagement féministe. Elle dit : « la poésie est un genre littéraire qui détient à la fois le pouvoir d’enflammer nos imaginaires et d’enflammer nos mondes ».

Imèn Moussa rassemble ses papiers pour « encrer/ ancrer » ses mots dans un recueil. Comme son auteure, ce recueil aura la Tunisie comme terre de naissance.  Comme elle, il voyagera et rencontrera les autres. Comme elle, il lui échappera et vivra sa vie. Elle écrit d’ailleurs :

Racine en écume d’algues/ Racine dans le flanc d’un palmier/ Il retourne à son berceau/À sa première naissance/La source de sa vérité/Sous le ciel de son pays /Il est l’éternel aimé…

Elle écrit encore, dans « la sangle du Maktoub »

« (…) J’écris pour trouver une terre qui me ressemble, une terre complice, non pour se poser deux jours de suite mais quelques instants ».

J’écris pour dessiner ces milliers d’émotions qui m’habitent lorsque je traverse les rues des réconciliations.

J’écris pour être là où je crois être,

Pour sortir de moi

Pour entrer en moi

Pour me laisser prendre à la vie et déjouer le destin ».

« La sangle du Maktoub » est un mot bien choisi car finalement le recueil ne naîtra pas dans ce pays où l’on est devenu frileux au point de ne publier que des livres au succès que l’on croit certain. Il naîtra en France aux éditions l’Harmattan, qui lui demandent de rajouter des textes. Ce recueil de cent-trente- cinq pages et de soixante- dix poèmes naîtra sous des cieux parisiens.

Une occasion perdue pour les éditeurs tunisiens. Une librairie allemande « Polylogue-Internationaler Buchladen & Café » remarque le nouveau-né et lui propose d’« éditer ses textes » et de « publier ses photographies » pour une exposition. 

Entre temps, elle est corédactrice en chef de « Ana Hiya : la femme maghrébine droit dans les yeux », publié en mars 2021. Il s’agit de donner la voix à des femmes mauritaniennes, marocaines, algériennes, tunisiennes, libyennes, celles du Grand Maghreb jamais abouti mais qu’elles portent, ces femmes, sur leurs épaules : artistes, écrivaines, artisanes, créatrices de mode revisitant le patrimoine textile, militantes, poétesses. « Cet hommage à la moitié de l’humanité », écrira Jaqueline Brenot a pour couverture une œuvre de Dorra Mahjoubi, représentant la princesse marocaine « Lalla Nezha » le jour de son mariage, dans toute sa splendeur, avec son maquillage tribal sublimé par la particularité que lui donne l’artiste : une icône intemporelle.

Imèn Moussa vient de participer à la revue de poésie « Débridé », crée par l’association « Le Cénacle des treize ». « La naissance de la revue Débridé est issue de l’envie de nous déraidir les phalanges au profit d’un combat commun- Celui de faire émerger les jeunes voix de la littérature contemporaine ». Ce beau projet a permis de croiser des voix du Nigéria, de l’Allemagne, de la République démocratique du Congo, de Haïti, de la Guadeloupe, de la France, de l’Île Maurice, de la Tunisie, du Sénégal, du Liban, du Maroc, de la Belgique, de l’Île de la Réunion ».

Elle sort aussi d’une résidence d’écriture créative où trente plumes venues semer des mots d’amour sur nos terres en jachère. Trente pousses sous l’onde qui déferle, en torrent ou en averse. Trente âmes s’apprivoisant de promenade en promenade ». Un chemin minutieusement taillé par l’horticulteur, qui passera par la publication d’un recueil de textes à l’automne et la réalisation d’une forme courte, présentée fin novembre au Sommet International de la Francophonie, en Tunisie.

En Tunisie, encore et toujours, qui attend son livre avec impatience et dont plusieurs personnes attendent la venue de « Il fallait bien une racine ailleurs ». Le sommaire de ce dernier ouvrage est un poème à lui seul : Et en voici les premiers titres :

Jet de plumes

Les petites filles ne jouent pas au cerf-volant

Des tresses entre les mains

Houdoud

Toi

C’est à la peau qu’il faut demander pardon

Entre l’intérieur et l’extérieur

Un chant pour la route

Ecoute

Mariage pétrole

Un texte de Loi

A ton tour de vivre

…..

Par Edia Lesage, 25/06/21

Edia Lesage

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