Trait-d'Union Magazine

Femmes de Kroumirie

La Kroumirie, est une région montagneuse du Maghreb, Située dans le nord-ouest de la Tunisie. N’est en pas une division administrative, son paysage géographique rend ses contours aisément identifiables, elle tient son nom des Kroumirs (peuple qui y vivait traditionnellement), d’un point de vue ethnique, les Kroumirs sont proches des Algériens du nord-est, voire des Kabyles.

Des contraintes de tous ordres font de cette région une des plus pauvres de la Tunisie et ce sont les femmes de Kroumirie qui assurent la majorité des activités domestiques et agricoles lorsque les hommes sont employés comme journaliers sur des chantiers locaux, ou absents du domicile à la recherche d’un emploi, désaffectant les activités agricoles et la faiblesse de ses revenus. L’activité artisanale aussi est féminine par excellence comme le tissage, la poterie, le rotin, l’osier et la transformation de produits agricoles. Les activités féminines liées aux ressources naturelles sont : l’approvisionnement en eau à partir de points situés hors du logement, la collecte de bois, la récolte des produits de la forêt, extraction des huiles essentielles et végétales.

Femmes de Kroumirie :

Hadda Jennaoui (38ans), artisane potière qui gère seule un atelier qui date de 1940 et qu’elle l’a redonné vie après une fermeture de 25 ans.

Nabiha Arfaoui (50ans), présidente de l’association de soutien des artisanes de Kroumirie, son association sauvegarde un patrimoine et un savoir-faire ancestral de tissage kroumir.

Amel Znaidi (48ans), activiste et fondatrice de l’association jeunesse et horizon qui organise chaque année le festival « DREAM IN TABARKA ».

Chahla Mechergui (50ans), paysanne et activiste qui organise des manifestations féminines pour le droit à l’eau potable dans les zones rurales de Kroumirie.

Zeineb Aridhi (55ans), cheffe, qui a écrit le guide de la gastronomie locale de Kroumirie et qui gère une table d’hôte typique.

Par Rania MECHRGUI

Rania Mechergui, tunisienne née à Ain Drahem au Nord-Ouest de la Tunisie. Par amour pour la nature dans laquelle elle a grandi, Rania a choisi de faire ses études sur la protection de l’environnement et le développement durable à la faculté des sciences de Tunis. En 2014 elle s’est ouverte au monde de l’entrepreneuriat social et solidaire en misant sur le savoir-faire de la femme rurale et artisane et sur le potentiel naturel et socio-culturel de sa région pour créer une dynamique économique alternative locale. En 2015, Rania a dirigé l’entreprise sociale et solidaire KOLNA HIRFA pour la promotion et le soutien des femmes artisanes rurales de la région du nord-ouest de la Tunisie sur les trois gouvernorats du Kef, Jendouba et Siliana. Élue En 2017 « Femme entrepreneur de Tunisie, secteur artisanat » par le magazine Manager et la fondation Friedrich Naumann pour la liberté. En 2018, Rania Mechergui a lancé son projet DAR EL AIN dans le secteur de l’écotourisme dont la mission est la valorisation du potentiel naturel de la Kroumirie ainsi que le patrimoine culturel et historique de la région.

Auteur

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Directeur de la publication de Trait-d’Union magazine. Membre fondateur, Ex-président et actuel SG du CLEF Club Littéraire de l’Étudiant Francophone de l’université de Chlef. Journaliste et chroniqueur à L’hebdomadaire LE CHÉLIF. Membre du jury étudiant du Prix Goncourt choix de l'Algérie 1ère édition. Enseignant vacataire au département de français UHBC.

Ana Hiya !

Ana Hiya !

Cette mer est la mienne

La mer était toujours la solution !
Dans un paradoxe, de ce qu’est la mer pour nous, les peuples au-delà des mers, elle était toujours la solution !
Nous appartenons à ces mers et elles nous appartiennent … Quand tu t’enfuis vers elle, tu veux la vie, elle t’offre la vie.
Quand tu t’enfuis vers la mer pour une mort désirée, elle te guide vers la mort.

Itinéraires : Mouna JEMAL SIALA

De l’enracinement local au rayonnement continental, l’itinéraire de Mouna Jemal Siala est un modèle du genre : née à Paris, son enfance a connu plusieurs régions et plusieurs cultures, dans le sillage de la profession de son père, haut fonctionnaire, gouverneur et diplomate.

La littérature féminine d’expression Kabyle, rempart de la langue maternelle

Le paysage littéraire dans notre pays est en évolution permanente. Telle une prise de conscience, la femme s’est investie pleinement dans la production et œuvre ainsi à son essor. Cependant, ces dix dernières années, la littérature d’expression kabyle a connu une effervescence remarquable, particulièrement, avec l’émergence d’un nombre de plus en plus croissant d’auteures-femmes de romans écrits en leur langue maternelle, la langue chère à Mouloud Mammeri, Tamazight. Elles sont nombreuses, elles se comptent par dizaine, aux parcours et styles différents. Elles ont toutes cette chose en commun : l’envie d’écrire en sa langue maternelle !
« Ma langue chérie, je n’ai pu raconter l’histoire que par toi et je n’ai pu reconnaitre les choses que par tes mots ; je ne me suis réjouie avec les sens du parler que par tes dires, je m’aventure comme je veux et jamais je ne suis tombée dans le vide. Je n’ai pu prouver avec exactitude mon idée que par ta richesse et par la force de tes mots. », écrit Farida Sahoui, en s’adressant à sa langue maternelle dans l’un des chapitre de son livre écrit sur le Roi Jugurtha en trois langues (français, arabe, tamazight). A son compte trois livre depuis qu’elle a renoué avec sa plume en 2015. En effet, ses premiers écrits en Tamazight remontent aux années 90, des articles publiés dans le journal « Le Pays » (Tamurt).

Femmes du Maghreb, comme si cela datera d’aujourd’hui…

Il y a dans l’histoire de l’Humanité une vérité cachée qui n’est connue que par les avertis et les prévoyants. Ceux-là mêmes qui ne se laissent pas griser par les artifices de la « marchandisation » du monde. Mais cette vérité, quand bien même est altérée, voir muselée par les partisans du statuquo, ne saurait rester à jamais occultée. Et viendra le jour…

Un Cœur Exilé

Si les dernières années ont vu un vent de liberté souffler sur l’Algérie, une revendication cruciale peine à s’y faire accepter, comme un cheveu déposé sur la soupe du consensus : la question des droits des femmes semble éternellement problématique. Face à cette stagnation rageante, il est capital de continuer le combat afin d’améliorer la condition de la femme dans notre pays et au-delà.

Le pardon, la grâce des mères

En France les féminicides sont devenus une banalité médiatique. En écoutant la litanie des statistiques, je ne peux m’empêcher de revenir à mon enfance, et à ce sinistre jour bien particulier. Les souvenirs sont parfois aussi douloureux que les actes.

Ce qui reste de l’hiver

Longtemps, j’ai mis ma plus belle robe pour accueillir le 8 mars. Je me fardais avec subtilité, comme je sais si bien le faire, lâchais mes cheveux, mettais un manteau et des chaussures assortis et allais rejoindre deux ou trois copines pour un après-midi shopping, un café ou, parfois, un film à la Maison de la Culture. Je sais, vous trouvez ça ridicule, et peut-être que vous avez raison. Mais quand vous travaillez debout, du matin jusqu’au soir, tous les jours que Dieu fait, que vous devez supporter une marmaille d’enfants qui s’amusent ou se chamaillent pendant que vous vous tuez à leur expliquer le sens de telle phrase ou la moralité de tel texte, et que, une fois rentrée chez vous, vous devez vous occuper de deux mâles paresseux – votre mari et votre fils – eh bien, croyez-moi, vous guettez le moindre moment de détente. Quand, en dehors du 08 mars, ai-je le temps de voir mes amies ou d’aller à un gala ? Alors, pourquoi ne pas en profiter, mon Dieu ? C’est ce que je me suis dit pendant des années.

ROUGE IMPURE

Sang de mes menstrues. Sang de mes entrailles. دم الحيض. Sang cyclique. Sang impur, de la fille devenue femme. Femme-diablesse. Folle fieffée. Femme pécheresse. Âsiyah ! Ya latif, ya latif ! En ce premier jour de l’écoulement de mes menstrues, je serai confinée dans la pièce de mes supplices éternels, loin de l’odeur capiteuse du […]


« Ana Hiya » La Femme Maghrébine Droit Dans Les Yeux

Numéros Spéciaux

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« Comment réagiriez-vous si je venais enseigner à l’université à vélo ? ». Une question que j’ai posée il y a 9 ans, plus précisément en septembre 2011, à mes étudiants tunisiens au début de l’année universitaire. Moi, qui revenais définitivement m’installer en Tunisie après une expérience professionnelle en France où j’avais pris l’habitude d’aller enseigner à […]

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