ARCHI-PASSION
Plus qu’un métier, l’architecture est avant tout une passion, une passion qui donne accès à un éventail d’arts. C’est en découvrant l’architecture durant mon cursus universitaire que j’ai appris réellement à me connaitre dans la mesure où j’ai découvert l’étendue de ma passion pour les arts.

Le dessin fut mon premier point d’ancrage dans l’univers de l’architecture. Art à la fois subtil et complexe. Je fus parfaitement surprise par mes capacités insoupçonnées, capacités qui immergèrent sans exercices préalables. Je dessinais des croquis d’ambiances qui me prenaient parfois des heures, mais la satisfaction de les réussir suffisait amplement à me consoler.
Vient ensuite la fabrication des maquettes, une autre facette que d’autres pourraient qualifier de cauchemardesque mais qui encore une fois fut un atout primordial pour mes rendus. Sa conception pour les débutants que nous étions relevait davantage de l’exploit, il était essentiel de s’armer de patience. En dépit de sa difficulté et de la charge du travail conséquent en atelier, la confection des maquettes demeure un énorme coup de cœur pour l’étudiante que j’étais.




Les années se succédèrent, la difficulté augmenta, le stress faisait partie de nos quotidiens mais le challenge restait motivant. Les deux premières années faisaient en grande partie appel au travail à main levée, tandis que la troisième me poussa à découvrir une nouvelle forme d’art étroitement liée à l’architecture : l’infographie. Les affichages (ou rendus) devaient se faire à présent en D.A.O (à savoir dessin assisté par ordinateur). Les logiciels Adobe sont devenus des outils indispensables, m’ouvrant une porte vers un nouveau monde qui me poussera à me surpasser à l’avenir.
Arriva par la suite le choix de la spécialité du master, mon choix fut porté sur le Patrimoine, un nouvel univers, une nouvelle façon de voir l’architecture. J’avais désormais la possibilité de décoder le vieux bâti, ses pathologies, ses problèmes, ses désordres mais également son histoire, sa valeur, son intensité, son rôle identitaire, sa richesse la nôtre aussi. Le vieil Oran était devenu mon refuge, mon jardin secret. Ce qui me rapprocha d’un autre art, la photographie. Novice dans le monde de la photo, je m’exercer dans la photographie urbaine dès que l’occasion se présenter. Ma formation universitaire fut marquée par de nombreuses difficultés. Ces contraintes ne furent assez pesantes au point d’ôter mon sourire à chaque fois que je songe à ma grande passion. L’architecture est une branche qui offre une multitude de perspectives. La décoration d’intérieure m’a ouvert de nouveaux horizons, m’offrant la possibilité de transformer, d’agencer, de restructurer différents espaces, passant du choix du revêtement de sol jusqu’au choix de l’aménagement intérieur. La réalisation de mes projets sur images de synthèse puis entièrement finalisé me procure un sentiment de satisfaction professionnelle mais artistique avant tout.
Nouha Wafaa Haddaoui Messaoudi